mercredi 1 août 2012

La femme de Marc Dutroux est accueillie par les Clarisses

Cas de conscience
Michèle Martin, l'ex-femme - et complice - du pédophile Marc Dutroux a été libérée sous conditions. Elle devra demeurer éloignée des familles des victimes et sera accueillie au sein d'un couvent de Clarisses près de Namur en Belgique. Depuis un an, plusieurs demandes de libération avaient été refusées, faute d'établissement pour l'accueillir, notamment en France et en Hollande.


Ancienne institutrice, cette mère de famille a été reconnue coupable d'avoir séquestré plusieurs des jeunes victimes de Marc Dutroux, et d'avoir laissé mourir de faim Julie Lejeune et Melissa Russo, huit ans, emmurées vivantes dans un cachot aménagé dans sa maison près de Charleroi. Condamnée en 2004 à 30 ans de prison, elle a déjà purgé 16 ans de réclusion. (Pour plus d'infos: La Croix )


Ce cas pose la grave question de la rédemption possible. Après avoir posé des actes aussi horribles, est-il possible de s'amender? Peut-on être considérée comme une personne comme une autre? Le sceau du péché nous marque-t-il à vie? L'émotion est telle, le crime est si fort, qu'il est humainement difficile de pardonner. Ou d'accepter que la peine soit effectuer qu'à moitié?


Ainsi, le P. Simonis Boulanger, le prêtre retraité belge qui l'a suivie au cours de sa captivité s'interroge: "Qu'est-ce qu'il y a comme différence entre cette femme et moi ? À part ce qu'elle a fait ?" Et voilà posée la question. L'acte définit-il la personne? 


Dans un communiqué très pesé, la mère abbesse de la communauté des Clarisses explique pourquoi, elle et ses soeurs, acceptent d'accueillir aujourd'hui Michèle Martin. "Madame Martin est un être humain capable, comme pour nous tous, du pire et du meilleur, explique la mère abbesse. La justice s'est prononcé et estime qu'elle peut envisager une progressive réinsertion. Nous croyons donc que tabler sur le meilleur d'elle-même n'est pas de l'inconscience de notre part." 


Lire ici l’intégralité du communiqué de presse


Il y a beaucoup de points d'interrogation dans ce post tant la violence est prégnante et qu'il est impossible de trancher, assis derrière son écran. La violence qui a été commise, celle qui demeure dans les esprits et l'inconscient. Ces religieuses, disciples de St François d'Assise par Ste Claire, ont le courage de parier sur l'amour. Car c'est bien de l'amour dont il s'agit, celui de l'homme par delà le mal qu'il a fait. C'est un pari audacieux. C'est presqu'un scandale. 


                                                                                                        G.D.

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